Par David Sutton, Ph.D.
La durabilité est devenue un terme qui prête à confusion et sans entrer dans les détails – je voudrais dire que ce n’est pas nécessaire qu’il le soit.
Les principes du développement durable sont assez faciles à comprendre. Ils exigent simplement que nous nous tournions vers la nature pour obtenir des principes directeurs. Les systèmes naturels ont subi 4 milliards d’années de R&D pour perfectionner leurs processus de maintien de la vie. Pour progresser vers la durabilité et une économie circulaire, il faudra comprendre de manière fondamentale les systèmes naturels qui nous soutiennent, ainsi que toutes nos activités.
Il existe un ensemble de lois qui influencent toute entreprise humaine; ce sont les lois de la nature. Il existe un accord quasi universel sur les paramètres définis par les systèmes de maintien de la vie de notre planète. Ils peuvent être clairement exprimés comme:
- Tous les systèmes sur terre sont finalement alimentés par l’énergie du soleil.
- Un apport constant d’énergie solaire alimente tous les processus de la vie ainsi que les forces physiques globales qui maintiennent la terre, les océans et l’atmosphère qui abrite la vie.
- En ce qui concerne la matière, la Terre est un système fermé.
- Il y a une quantité finie de ressources physiques à notre disposition.
- Les systèmes vivants se maintiennent en accédant au flux constant d’énergie solaire entrante et en faisant circuler les ressources matérielles dont ils ont besoin par le biais de grands cycles d’utilisation et de réutilisation en boucle fermée.
Ce sont les paramètres systémiques dans lesquels toutes les pratiques durables doivent finalement exister…
Basée sur les fausses suppositions de ressources naturelles illimitées, de services écosystémiques illimités pour nous soutenir et d’emplacements illimités pour déposer nos déchets, la société humaine a mis au point des systèmes économiques linéaires qui exploitent les ressources naturelles, fabriquent des produits puis les éliminent en tant que déchets lorsqu’ils ne nous sont plus utiles. Tôt ou tard, dans un monde limité, ce processus industriel à sens unique doit prendre fin – il n’est PAS durable. Il y a une limite aux ressources disponibles ainsi que pour la capacité des systèmes de support de la vie de la Terre à absorber l’impact. La myriade de problèmes environnementaux que nous connaissons aujourd’hui est une manifestation de l’atteinte de ces limites. Les appels à progresser vers le développement durable découlent de cette compréhension.
Que cela nous plaise ou non, la durabilité est et sera toujours fondamentalement un concept environnemental (écologique). Comme tous les êtres vivants, l’espèce humaine et ses systèmes d’exploitation doivent s’adapter aux limites imposées par les systèmes naturels de maintien de la vie sur la Terre. Tous les dispositifs humains et accords dans le monde ne peuvent pas dépasser ces limites.
Nous avons perdu notre sens du lieu.
La durabilité et le développement durable ne concernent pas la technologie, mais l’état d’esprit. Comme l’a dit un jour le grand naturaliste américain Aldo Leopold (il y a plus de 60 ans):
